Agnès Love coach

« J’ai envie d’être en couple mais j’ai peur de perdre ma liberté » »J’ai envie d’être en couple mais j’ai peur de me tromper de partenaire » Je me marie bientôt mais j’ai peur, je me sens mal ! » La peur de l’engagement est une peur légitime et courante qui se décline sous toutes les formes (peur de perdre sa liberté, peur de se tromper de partenaire, peur de divorcer, peur de souffrir… etc). Loin d’une prétendue immaturité, c’est en réalité un mal qui cache des vieilles blessures. Explications.

Dans un couple le blocage de l’un des partenaires au moment de l’engagement nourrit des tensions. Il est primordial de comprendre d’où vient cette appréhension afin de pouvoir s’en défaire et avancer à deux. Mais comment la reconnaître ? Est-il possible de la gérer ? Comment accompagner un partenaire effrayé par l’engagement ?

« Pour commencer, il est primordial de définir quelle sorte d’engagement on veut construire : un statut légal comme le mariage ? Un pacs ? Ou un engagement uniquement affectif ou sexuel ? Il est important de noter qu’il n’y a pas qu’une seule manière de vivre en couple, il y en a des milliers. Le tout est de savoir quel est l’engagement qui nous convient le mieux.

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La perfection n’existe pas dans une relation, en revanche la sincérité, est indispensable à l’engagement. C’est pour cela que je ne crois pas qu’il existe une peur mais bien plusieurs peurs dans la problématique d’engagement. Quand on s’engage, on a souvent peur de se tromper, (de partenaire notamment) – ou de ne pas être tout à fait sûr de vouloir s’engager.

Il arrive aussi qu’on soit tenaillé par la peur de se dévoiler : parce que pour qu’on veuille s’engager (et qu’on puisse le faire de manière satisfaisante), il faut apprendre à le faire,et pour cela, s’accepter tel que l’on est.

La dernière peur est celle de se dénaturer, de ne pas ou ne plus être soi-même, ne pas oser se montrer tel que l’on est : Beaucoup de personnes qui entament une relation avec une autre personne se dénaturent (portent des masques) pour plaire. Ils veulent se montrer le plus parfait possible. Sauf que la perfection n’existe pas et que la sincérité, dans l’engagement, c’est indispensable et primordial.

Pourquoi l’engagement est effrayant pour certaines personnes ?

Souvent notre peur de l’engagement part de la peur du rejet et de la peur de l’abandon. Car la peur de l’engagement a un lien direct avec des blessures anciennes.

La construction du couple, c’est souvent très régressif et ça nous renvoie à la manière dont on a construit notre lien d’attachement avec notre premier objet d’amour (en général la mère ou une personne qui a tenu lieu d’éducateur.) Car c’est en famille qu’on apprend à construire une relation et c’est dans l’interaction avec cette figure de référence aux premiers temps de la vie qu’on intègre – ou pas – un certain niveau de sécurité par rapport à la relation.

« Les enfants qui ont eu de grandes carences affectives ont développé une l’anxiété relationnelle doublée d’une peur de l’abandon. Ils développent alors une peur de l’engagement (pour éviter cette anxiété relationnelle et éviter d’être abandonné). On les appelle les évitants.«  Agnès Love Coach

Si quand je pleure ma mère arrive et répond à mes besoins, je construis un sentiment de sécurité intérieur qui fait que j’ai confiance en la relation que je suis en train de construire de manière fluide. On appelle ça le lien d’attachement sécure.

Quand on grandit avec ce lien, on n’a pas tellement peur de l’engagement parce qu’on sait qu’il peut être fluctuant. La personne face à moi est pleinement présente pour moi quand elle l’est, mais je sais aussi que quand elle s’absente elle continue à exister dans mon intrapsychique. Ainsi, une absence ne génère pas en moi une angoisse ou un sentiment d’abandon.

Les enfants qui ont eu des parents qui n’étaient pas disponibles, violents ou indifférents ou qui ont eu un parent en dépression sont des enfants qui deviendront des adultes avec de grosses carences affectives car : Avoir un ou des parents présents physiquement mais absents de la relation créé de l’anxiété relationnelle doublée d’une peur de l’abandon. qui peut – selon les personnes et leur parcours amoureux, se transformer plus tard en peur de l’engagement, peur de la trahison, peur du rejet… etc

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Comment se caractérise la peur de l’engagement ?

Par un évitement de l’engagement ou alors par un engagement partiel. La peur de l’engagement peut aussi se manifester par ne pas accepter une relation avec une forme d’exclusivité sexuelle et affective.

Par contre, c’est une peur dont certaines personnes ne sont pas toujours bien conscientes et il y a souvent une grosse part de déni dans les problématiques d’engagement. On peut se dire : « Ce n’est pas encore le moment, je suis trop jeune, je n’ai pas trouvé la bonne personne » …

Il y a toujours dans l’engagement une part de doute et donc des peurs, ce qui compte c’est qu’elles ne soient pas paralysantes.

Finalement, les personnes se rendent compte de leur stratégie d’évitement quand elles commencent à se dire que c’est étrange que toutes leurs relations se terminent de la même façon. En cas de scénarios répétitifs, c’est intéressant de se poser la question. Généralement ça va faire effet miroir et nous donner des indications sur ce qu’on est.

Comment passer au-dessus de cette peur de l’engagement ?

La peur, ne peut pas être supprimée. D’ailleurs, ce ne serait pas intéressant car la peur est une émotion qui n’est pas agréable à vivre mais qui nous donne toujours des indications très importantes qu’il ne faut pas occulter ni négliger. En effet, si j’ai peur c’est que c’est important à mes yeux. Là il y a un enjeu d’importance pour moi donc je dois prendre soin de moi et de ma relation.

Identifiez votre peur ! Plutôt que de vouloir la mettre sous le tapis, il faut arriver à en prendre conscience et à l’affronter. Et le couple peut être une merveilleuse opportunité d’apprendre à grandir ensemble. Car si on a une stratégie d’évitement et qu’on essaie de contourner notre peur, notre problème ne sera jamais résolu, mais si on identifie notre peur on va la traverser en se disant que de toute façon une assurance couple ça n’existe pas. Il y a toujours dans l’engagement une part de doute et il y a forcément des peurs. Ce qui compte c’est qu’elles ne soient pas paralysantes et qu’on puisse les accepter et vivre avec.

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Une chose rassurante à avoir en tête : l’engagement c’est quelque chose qui se fait étape par étape – le temps est nécessaire à la construction d’une relation de confiance.

De quelle façon aider un partenaire qui a peur de l’engagement ?

Le couple peut-être une merveilleuse opportunité d’apprendre à grandir ensemble. Seulement il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : celui de se transformer en sauveur de son partenaire. Cela va créer un déséquilibre relationnel qui peut mettre à mal la relation.

La meilleure chose que l’on puisse faire c’est être bienveillant, l’écouter, le comprendre et de l’accepter tel qu’il est. Lui demander ce dont il a besoin afin d’arriver à être plus en sécurité dans la relation, et l’encourager à exprimer ses désirs et ses besoins. On laisse tomber les attentes irréalistes et on s’accepte mieux, tout comme la relation qu’on construit.

Comment faire ? En montrant l’exemple ! En lui montrant que nous-même on peut prendre la responsabilité d’exprimer nos besoins et nos désirs. Encore faut-il ne pas l’envahir pour ne pas lui donner un sentiment d’incompétence. On a tous des résistances, une zone aveugle et ce n’est pas grave.

La clé est l’ouverture vers l’autre et son univers, sans être dans le jugement. Il faut avoir beaucoup d’amour et de bienveillance pour pouvoir accepter l’autre tel qu’il est (avec ses peurs) tout en s’acceptant soi-même.

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Comment gérer cette peur de l’engagement à deux ?

Il faut créer une ambiance où on peut tout se dire sans être obligé de tout se dire non plus, c’est aussi important (et normal) de ne pas être d’accord sur tout ! Et un conflit est synonyme de challenge bienveillant.

Un adulte mature affectivement sait qu’il peut attendre de son partenaire qu’il le satisfasse au grand maximum à 25% de ses attentes. Pas plus !

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A FAIRE / Dans la peur de l’engagement, il y a parfois la peur de ne pas être à la hauteur parce qu’on s’attend à devoir répondre à presque toutes les attentes de notre partenaire.  » Je prend en charge 25% maximum de mes peurs, le reste c’est à moi de les prendre en charge – Je suis responsable de mon bonheur et en même temps je te demande de l’aide pour certaines choses. »

Avec ces proportions là en tête, on laisse tomber les attentes irréalistes et on s’accepte mieux, tout comme la relation qu’on construit.

Conclusion

ACCEPTER UNE EVENTUELLE RUPTURE/ Même si peu de personnes aiment entendre cette vérité : Quand on s’engage, rien ne nous empêche de nous désengager. Pour le faire de manière saine et non le vivre comme un abandon ou un rejet, il faut prendre soin de cette période de rupture. On peut se dire qu’on se remercie pour avoir grandi ensemble et se souhaiter bonne route, car – n’oubliez pas – vous n’avez pas d’autre choix en matière de relation amoureuse que d’accepter une part d’incertitude !

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