Agnès Love coach

Conflit de couple : Responsable ou coupable ?

Conflit de couple : Responsable ou coupable ? « Je ne suis pas responsable ! » « C’est pas moi !  » « C’est lui.elle qui… » ou au contraire « Tout est de ma faute »... Voici des phrases que j’entends très souvent lors de mes coachings de couple. Car la notion de responsabilité dans le couple (particulièrement lors d’une crise de couple) est une notion que nous avons tous – sans exception – à travailler.

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Etes vous du genre à trop culpabiliser lors des conflits dans votre couple ou au contraire à rejeter la faute sur l’autre ? Dans cet article, je vais vous donner des axes de compréhension et des pistes pour améliorer votre vie amoureuse face à cette fameuse responsabilité lors des inévitables conflits.

La responsabilité dans la relation, c’est quoi ?

«Vous êtes en train de me dire que c’est de ma faute ?  » « Je ne suis pas responsable s’il agit ainsi !  » Voici quelques phrases que j’entends souvent lors de mes coachings. Car comme vous le savez, je suis love coach depuis plusieurs années et je constate régulièrement que la notion de responsabilité est souvent confuse pour beaucoup de monde.

Face à la responsabilité, il existe 3 attitudes :

  • 1. en prendre conscience,
  • 2. la décharger sur les autres
  • 3. l’endosser à tort

Dans les deux derniers cas, les réticences viennent du fait que responsabilité et culpabilité sont sans aucun doute confondues.

Quelle est la différence entre responsabilité et culpabilité ?

Être coupable et être responsable sont deux notions distinctes.

La culpabilité implique l’idée d’une faute commise. (Pourtant, ce n’est pas parce que vous prenez vos responsabilités, celle de vos choix, celle de vos mots et celle de vos actes, que vous devez vous rendre coupable de la crise de votre couple !)

Être responsable c’est reprendre le contrôle de sa vie en assumant ses choix, en conscience.

Comment prendre ma responsabilité en pleine conscience ?

Si face à une situation, je fais un choix d’action, de parole. Est-ce le choix optimum ? Là, n’est pas la question. Mais, c’est mon choix et j’ai le droit de le faire, j’ai le droit d’être en accord avec moi-même sur ce point. En conséquence, j’en prends conscience, je m’avoue que c’est bien mon choix. J’assume ce choix.

Les événements suivants dans ma vie dépendront de cette pleine conscience : si je ne prends pas la responsabilité de ce choix, la suite risque d’être chaotique, car je ne serais, moi-même, pas très à l’aise.

Si à l’inverse, j’assume ce choix, j’accepterai pleinement les événements à venir.

Comme le décrit Y-A Thalmann dans son livre « Responsable, Oui ! Coupable, Non ! », il existe, chez nous tous, êtres humains, un certain nombre de réticences à prendre nos responsabilités lorsque la frontière responsabilité-culpabilité est floue. L’éducation peut nous avoir appris qu’il s’agit de la même chose. Du coup, nous avons tendance à associer la responsabilité aux sentiments et aux émotions désagréables ressentis à chaque fois que nous nous sommes sentis coupables ou que nous avons été accusés ou présumés coupables.

Assumer sa responsabilité représente une qualité dans la vie. Cette responsabilité des mots, des actes et des pensées incombe à chacun d’entre nous.

Chaque individu choisit ses actions et se doit d’en assumer les conséquences, pour son propre bien-être. En effet, lorsque nous effectuons ce choix d’assumer, nous sommes libérés d’un poids et notre qualité de vie s’en ressent immédiatement.

La responsabilité dans le couple

Chacun d’entre nous est responsable de ses pensées, de ses paroles et de ses actes. Je le suis pour les miens, mon conjoint l’est pour les siens. Face à chaque situation, je choisis mes gestes et mes mots. Il en est de même pour mon conjoint : j’assume les conséquences de mes choix, il assume les siennes de ses choix.

Concernant mes paroles, je sélectionne les mots, les formulations des phrases et mon intonation. En général, je le fais en conscience : je maîtrise pertinemment l’effet que tel mot ou tel autre va avoir sur mon partenaire. Je suis absolument responsable de mes paroles, personne ne me les dicte !

À l’inverse, l’interprétation de mon interlocuteur (mon conjoint en l’occurrence) n’est plus de mon ressort, mais du sien. Cette interprétation va dépendre de lui, de son état intérieur à ce moment précis, de ses valeurs, de son éducation… etc. Cette interprétation va lui engendrer des pensées. Ces mêmes pensées qui déterminent par la suite ses émotions face à ce que je viens de lui dire. Je peux donc être le déclencheur de ses réactions mais en aucun cas la cause : la responsabilité de son système intérieur lui incombe. Il détient la responsabilité et le choix de les modifier et s’il le souhaite de modifier la relation à tout moment (le choix de me quitter par exemple).

Si je ne prends pas mes responsabilités, que se passe-t-il ?

La tentation de ne pas assumer mes responsabilités est parfois (très souvent même) grande. Pourquoi ? La réponse la plus probable est qu’agir ainsi nous dispense (du moins en apparence) de répondre de nos actes, de défendre ce que nous venons de dire ou de penser. Ce comportement nous arrange parfois ! Nous passons ainsi à une position de victime (victimisation) et non de responsable. L’état de victime est la conséquence d’un fait extérieur, de l’acte d’une tierce personne : notre responsabilité n’est pas engagée. C’est confortable ! Voilà pourquoi nous préférons souvent être victime que responsable !

Je suis persuadée que vous avez rencontré plusieurs fois, ce déni ou ce refus d’assumer vos responsabilités face à certaines situations, venant de vous-même ou de votre entourage. Je l’ai fait, oui, moi aussi et je l’avoue ! Comme tout le monde un jour ! Exemples :

  •  Je trompe mon mari car il ne me satisfait pas.
  • Je mange trop à cause de toi.
  •  Tu me fais de la peine
  •  Tu m’énerves !

Ces phrases sont des exemples d’actions que je fais, d’émotions que j’ai dont j’attribue la responsabilité à l’autre et non à moi.

Comment puis-je prendre ma responsabilité dans ces exemples ?

 » Je trompe mon mari car il ne me satisfait pas »
Je peux lui en parler. Je peux décider de lui exprimer mes besoins.

« Je mange trop à cause de toi  » …
Je peux me discipliner tout seul et manger moins même si ces repas sont trop copieux ou trop appétissant.

 » Tu me fais de la peine » et « Tu m’énerves »
Quel était mon état intérieur avant sa phrase ?

Faut-il un coupable ?

Dans le couple, chaque partenaire recule face à ses responsabilités dans la crainte qu’elles soient confondues avec la culpabilité. Lorsque la relation de couple ressemble à un ring, en mode combat de coqs, que les cris et les reproches fusent, et qu’elle n’épouse plus un mode de fonctionnement gagnant– gagnant, l’un comme l’autre recherche le coupable idéal de la situation. Faut-il un coupable ? Absolument pas ! Aucune faute au terme juridique n’a été commise ? Non ! Par conséquent, la recherche du coupable ne mène à rien ! Sauf à attiser encore plus les tensions déjà fortement présentes !

Agnès Love Coach

La culpabilité dans un conflit de couple

La culpabilité engendre des émotions puis des sentiments très désagréables. Qu’on se juge soi-même coupable ou qu’on juge son partenaire coupable, cette action attise la critique, les reproches et le mépris, envers soi-même ou envers l’autre. Ce sentiment prend alors toute la place en soi et dans le couple. Le climat devient alors irrespirable, la tension plus que palpable.

Lorsque chaque partenaire endosse ses responsabilités dans les pensées, les paroles et les actes, cette recherche de pouvoir via la culpabilité est réduite.

Et si j’assume trop la responsabilité du conflit de mon couple ?

Lors de mes coachings, j’ai des hommes et des femmes qui assument plus de responsabilités que les leurs. Ces personnes prennent en charge les choix d’autrui, sans en être du tout décideurs. Cette propension provoque des sentiments ardents d’impuissance, de dépendance et de victimisation. Par exemple j’ai eu en coaching Lucie, qui se rendait responsable de la jalousie de son mari à son égard : « J’en ai peut-être trop fait, je vais m’habiller différemment, voir moins de gens, etc. » Elle n’en est pas responsable ! C’est son état intérieur à lui et à lui seul.

Un autre cas consiste, à l’inverse, de prendre la totalité de la responsabilité pour empêcher l’autre de se remettre en question.
Dans ces deux cas, nous observons qu’il s’agit d’un transfert de l’un vers l’autre, dont la dynamique est le pouvoir. En endossant les responsabilités de l’autre, je crois prendre les rênes du pouvoir sur lui. En renonçant aux miennes, je lui concède du pouvoir.
Assumer plus de responsabilité que les siennes est un jeu de pouvoir.

Conclusion

J’ai à cœur de conseiller à chacun de mes coachés d’apprendre cette notion de responsabilité et notamment à ne pas en avoir peur, à ne pas la fuir.

« Je suis responsable de mon bonheur et celui de mon couple. » Voilà mon mantra ! Est-ce le vôtre ? Avez-vous envie d’être responsable de votre bien-être ? 

Agnès Love Coach

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