Agnès Love coach

S’affirmer dans son couple

S’affirmer dans son couple. Vous avez bien remarqué  que certains d’entre nous ont de réelles difficultés à s’affirmer dans leur relation amoureuse, alors que d’autres sont très à l’aise et auront même tendance à trop s’affirmer quitte à écraser l’autre. L’affirmation de soi est très importante au sein du couple car elle permet de poser nos frontières, de vivre nos relations de manière saine c’est à dire sans se retrouver ni victime ni bourreau. Comment faire si on a du mal à s’affirmer ? ou au contraire : Comment faire si on réalise avoir tendance à trop s’affirmer ?

affirmation de soi
Dire « NON » lorsque nous ne sommes pas d’accord ou pas du même avis est bien entendu toujours recommandé mais il faut savoir et toujours le dire sans agressivité, sans autorité.

C’est quoi exactement l’affirmation de soi ?

L’affirmation de soi (appelée aussi l’assertivité), c’est dire ce que l’on à dire sans fuir, sans manipuler ni agresser. Savoir s’affirmer demande du travail.
Certains couples auront tendance à ne jamais se disputer pour éviter les conflits en omettant de dire tout ce qui dérange : Ces couples sont tout autant dysfonctionnels que les couples qui se disputent en permanence.

Un couple qui se dispute tout le temps établit des rapports sous la forme d’un « j’ai raison, t’as tort ! » avec un gagnant et un perdant.
Au contraire, un couple qui ne se dispute jamais est plutôt en recherche d’harmonie idéale comme stratégie gagnante. Mais… les blessures restent « bien camouflées».

Mécanique d’affirmation dans le couple

Notre plus grand désir (en général) est une relation d’altérité où la femme et l’homme recherchent l’équilibre et non pas des rapport de pouvoir. Malheureusement ces enjeux de pouvoir se jouent la plupart du temps, à notre insu… Il est d’ailleurs courant de voir dans les couples :
1/ Un craintif réservé qui a peur de s’affirmer. Ce dernier prend alors le rôle de l’« obéissant », soumis, le plus souvent parce qu’il a peur du rejet voir pire de perdre le lien.C’est celui qui s’adapte et même pire il se « sur-adapte » à son partenaire.
2/ Un affirmé, qui, lui, se positionne, qui détient toujours les arguments pour convaincre, définir, argumenter au nom de la morale (ou plutôt de la sienne), et prétend savoir pour l’autre ce qui est vrai, bon, juste …

Le partenaire plutôt soumis

De quelqu’un qui n’arrive pas à dire non, on dira de lui.elle qu’il manque de caractère (ce qui n’est pas très agréable surtout pour une relation durable). Mais il est vrai que dire oui à tout, être incapable de dire non, être toujours celui qui arrondit les angles n’est pas la solution. Ici d’ailleurs c’est le côté systématique qui emprisonne : Si par moment celui qui a tendance à s’écraser peut basculer aussi dans l’affirmation, tout va bien. Mais c’est cette fixité du rôle qui est vraiment gênante.

Le partenaire plutôt dominant

Etre dominant n’est pas une question de force physique mais une question de confiance en soi et de personnalité de type contrôlant. Ce sont ceux qui préfèrent faire partie des « forts » que des « faibles ». D’ailleurs, on remarque que si ce personnage affirmé ne rencontre personne en face pour lui résister, il va aller jusqu’à créer des conflits avec des prétextes « bidons » pour tester celui qui se trouve en face de lui par hasard :  » Allez, montre-toi  » a t-il l’air de dire !
On pourrait imaginer que le dominant a « toutes les chances », en criant, d’être le roi de sa tribu mais en fait, non ! Plus il passe son temps à faire sa loi, plus il se retrouve triomphant et seul. Même si en apparence, un couple a l’air d’aller bien, au « fond » le rapport de confiance est instable entre eux : Le moins affirmé (le plus soumis) cache ses peurs secrètement, fait beaucoup d’effort d’adaptation (et même de sur-adaptation), prend toujours sur lui, mais plus il agit ainsi, plus il perd crédit aux yeux de son partenaire !

S’affirmer peut être salutaire pour celui qui est coincé dans le rôle du soumis et s’affirmer moins (contrôler moins) est tout autant salutaire pour celui qui est coincé dans le rôle du dominant. L’équilibre demande une prise de conscience des rôles de chacun des deux, de cesser d’y rester figé, puis d’agrandir la palette de comportements.

Fait-on exprès d’être peu affirmé ou trop affirmé ? Non, pas du tout ! C’est très important de le saisir avant d’incriminer l’un ou l’autre. D’ailleurs quand on se retrouve en face d’un couple fonctionnant en mode domination/soumission, vous aurez peut être envie de prendre parti, envie de dire au « soumis » de se réveiller, de s’énerver, de mettre un stop ferme, ou de juger le dominant, lui, si sûr de lui, d’être trop arrogant et de l’inciter à devenir plus empathique, de laisser de la place à son soi disant amoureux.
C’est vrai qu’on peut se demander quelle est cette forme d’amour dans ces couples type chien et chat ! Mais vous qui lisez cet article vous comprendrez désormais mieux pourquoi il est important de s’affirmer sans être ni paillasson ni hérisson !

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1 Que se passe-t-il du côté de celui qui ne s’affirme pas ?

Celui qui ne s’affirme pas manque tout simplement de confiance en lui et/ou d’estime de lui, et passe généralement du mode soumis en mode rebelle. En psychologie on appelle cela un fonctionnement passif-agressif. En Analyse Transactionnelle, on dit qu’il passe de son « Enfant soumis » à son « Enfant rebelle ». C’est un schéma de répétition rejoué à l’âge adulte d’une autre époque de son passé : l’enfant était tenu de laisser le pouvoir à l’adulte, en lui obéissant, en étant toujours l’enfant gentil.

Comment fonctionne un adulte qui a été dans le passé un enfant « obéissant »?

Le « soumis » va de suite idéaliser son amoureux.se, le.la mettre sur un piédestal, de la même manière qu’il a idéalisé son parent, son professeur, son frère ainé ou autre représentant de l’autorité de son passé.Au lieu de le remettre gentiment à sa juste place, il va alors continuer de l’admirer. Il le perçoit toujours comme quelqu’un de fort, de sûr de lui, et se voit, lui (ou elle), comme moins …. que lui. (En coaching d’ailleurs, il.elle ne sait pas trop me dire quoi exactement mais c’est « moins » quelque chose).

Son amoureux.se devient alors son pilier de sécurité (même si il.elle est maltraitante).

La peur de l’abandon, la peur de perdre la personne vue comme son support de sécurité renforce la soumission. En fait, c’est sa partie « Enfant Soumis » qui donne le pouvoir à son partenaire. C’est sa partie ex-enfant, qui vit toujours en lui, qui sent et agit alors comme s’il avait 4 ou 5 ans, voir moins. L’adulte qu’il est devenu est inconscient que c’est sa partie enfant qui le pousse à s’effacer ! Il méconnait en tant qu’adulte sa force d’affirmation ! Voilà pourquoi il confie le pouvoir à l’autre.

A chaque fois que son cœur est blessé, heurté, dérangé par celui qui prétend l’aimer, le « soumis » ne va pas oser exprimer tout haut ce qu’il pense tout bas. Il aura peur de fâcher, de mécontenter, de déplaire, il va s’adapter toujours et encore plus, il va donc faire profil bas.

En fait, malheureusement, il se nie, il s’oublie. Mais au fond de lui, c’est un sentiment plus intense qui le gagne, c’est comme un tsunami, une peur d’être détruit, annulé, comme si le monde allait s’écrouler s’il s’affirme. (Cela le renvoie à des moments critiques où, enfant, il a du s’écraser pour survivre, se soumettre à un adulte tout puissant. D’où l’évitement du danger (sur-évalué), d’où la docilité qui lui a – certes – permit de survivre à une époque mais aujourd’hui, cela lui crée plus de problèmes qu’autre chose.

Un adulte ex-enfant obéissant se laisse alors critiquer, juger, définir, c’est un jeu d’emprise malgré lui. Il se comporte donc comme une petite souris face à un chat dominant et passe en mode rebelle mais pas toujours. Il peut ne jamais se rebeller, rester en souris soumise tout le temps et pendant des semaines, des mois, des années, une vie !
Car il a perdu « l’équipement du combattant ». L’énergie de l’affirmation est la colère, mais chez le soumis, cette émotion est interdite, en tous les cas, peu valorisée et peu familière.

Si le soumis passe en « mode rebelle » (agressif après avoir été passif), ce n’est jamais aussi « consistant » que le mode rebelle du dominant, parce que ce n’est pas une affirmation saine : c’est un rebelle qui se rebelle uniquement parce qu’il a peur d’être soumis ! Résultat : C’est un peu comme une souris qui sauterait sur le chat mais qui a peu de chance de réussir à lui faire peur. Donc c’est un flop….

2 Que se passe-t-il du côté de celui qui s’affirme trop ?

Lui, au contraire du soumis, a besoin de montrer sa puissance. Lui se montre fort car il croit que s’il ne s’affirme pas, il va être pris pour un faible et finir par être abusé, écrasé, absorbé.Lui , c’est le lion, il doit être le roi des animaux. Il ne doit pas lâcher le contrôle, ni son statut de roi.

Derrière sa force se cache un besoin d’avoir raison à tout prix, et la stratégie trouvée pour « asseoir son autorité » est de convaincre, de s’affirmer, de riposter, de prendre les armes. Que s’est-il passé dans l’enfance de l’affirmé (le dominant) ? C’était un enfant qui a du se faire engloutir par un ou des plus grands que lui OU faire comme l’un des deux parents (très souvent le parent de même sexe) qui a montré « comment on se fait respecter ici »).

Le concept inconscient du trop affirmé : Avoir raison, être fort, pour cacher l’impuissance de fond. Parfois le trop affirmé peut avoir un sentiment de culpabilité quand il voit son partenaire défait, malheureux dans les conflits et parfois pas.

S’il a du « sortir les armes » enfant pour faire face au danger, alors c’est certain, pour survivre il croit qu’il n’a pas le choix et tant pis si au passage, il y a des perdants. S’il se sent coupable un moment, puisqu’au fond, quand on aime on a envie de contribuer pour l’autre et non pas d’annuler nos partenaires, il ne va pas rester non plus trop longtemps penché sur l’autre en se disant à lui-même : « j’ai raison et je n’ai pas le choix ».

Quand la domination d’un trop affirmé est extrême, le dominant ne se sent pas coupable. Il ne culpabilise pas. Coupé de ses émotions, il coupe totalement le lien en restant dans son « j’ai raison ». Inflexible, un dominant extrême (4% seulement des dominants) finit alors seul dans sa tour d’ivoire.

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3 conseils pour celui qui ne s’affirme pas dans son couple

Celui qui ne s’affirme pas ou a du mal à s’affirmer dans son couple est un dépendant affectif. Il donne facilement le pouvoir aux autres, il s’oublie devant l’autre.

  • 1. il doit apprendre à reconnaître ses besoins, ses pensées, ses émotions, c’est à dire à ne pas devoir s’effacer.
  • 2. Il doit commencer par comprendre d’où vient cette tendance à faire passer l’autre avant lui et dépasser sa peur de dire non, arriver à donner des limites claires jusqu’à être capable de dire : « Maintenant c’est comme ça et ce n’est pas toi qui pourra me faire changer d’avis ! Non c’est non ! »
  • 3. Il doit retrouver sa puissance qui est en lien direct avec l’affirmation de soi. Et la puissance est en lien avec l’émotion de la colère (cette émotion qui lui est interdite, bloquée, associée à un danger). Certains ont peur de leur propre violence, car ils confondent colère et violence : si je m’affirme je suis quelqu’un de violent, de méchant. Et je ne veux pas apparaître ainsi. Cette image de « gentil « à laquelle il tient – parce qu’il a plus envie de prendre soin des autres que de leur nuire- est parfois insistante, égothique, et l’empêche de se fâcher.

Pourtant s’affirmer peut être fait de façon non agressive, il n’est pas obligé de crier haut et fort, travailler la CNN (communication non violente) sera une aide bénéfique. L’affirmation de soi n’est pas synonyme d’écrasement, elle sert plutôt à marquer sa place, son opinion différent de l’autre.

Mais si on se vit intérieurement comme une petite souris face à un gros chat, il est impossible de prendre sa place et encore moins de la garder ! … A moins qu’il y ait un bénéfice plus grand à rester toute sa vie une souris terrorisée, je vous conseille plutôt de vous mettre dans la peau d’un animal qui sait parfois « attaquer », se défendre pour survivre.

Autres pistes pour s’affirmer élégamment

On peut commencer par s’y prendre ainsi pour s’affirmer : La « souris » peut décider d’abord de se transformer en « chat d’appartement bourgeois », et si nécessaire se transformer en chat sauvage, sortir les griffes et toiser son adversaire lorsque nécessaire.

Le « non affirmé » peut commencer par écouter ses besoins sans crainte d’être jugé. Et en parler à son amoureux.se. Pourquoi ? Parce que votre partenaire ne peut pas vous évaluer si vous ne dites jamais rien et que vous vous montrez toujours « parfait ». Car comme la perfection n’existe pas, ça sonne faux ! De plus, revendiquer vos besoins est le seul moyen pour voir s’il tiendra compte de vos demandes.
Si vous constatez, au contraire, que c’est uniquement en rugissant qu’il sait prendre sa place sur terre, alors dans ce cas, cela n’a sans doute rien à voir avec vous. Dans ce cas, ne prenez pas les choses personnellement !

Ce n’est pas contre lui que vous vous opposez en vous affirmant, vous le faites d’abord pour vous, pour avoir le plaisir de sentir votre puissance, donc de prendre votre place, goûter à votre droit d’exister autant que les autres. Ce n’est pas en caressant dans le sens du poil votre compagnon que vous arriverez à éviter un conflit surtout si il a un fort caractère, bien au contraire.

Dire NON est une manière de rendre vos oui plus crédibles, sinon votre partenaire peut se sentir envahi par cet amour trop démonstratif, cette gentillesse sans borne, cette bonté systématique. Etre trop gentil, trop soumis est toujours en lien avec la peur d’être un rebelle et de se faire quitter pour une révolte mal négociée.

Si vous ne tentez jamais de poser vos limites ou de vous fâcher, vous ne saurez jamais s’il va partir en courant ou pas. Car s’il part dès que vous haussez le ton c’est qu’il ne vous aime pas tant que ça ! Et contrairement à ce que vous pensiez jusqu’à ce jour, il risque bien plus de s’éloigner ou vous quitter si vous jouez au trop gentil tout le temps et que d’un coup vous explosez faute d’avoir pu vous exprimer au fur et à mesure.

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3 conseils pour celui qui s’affirme trop dans son couple

  • 1 Celui qui domine en s’affirmant trop doit lui aussi se remettre en question. (Ce qui est plus rare et plus difficile car en général celui qui a « le plus de testostérone » est moins apte à faire une introspection pour se poser les bonnes questions). Car le hic ici, c’est que celui qui domine n’a qu’une seule manière d’agir : monter au créneau pour un oui ou pour un non, vouloir convaincre sous prétexte que ses valeurs sont les vraies, les bonnes. C’est une forme de rigidité et un manque de discernement. Le fanatisme des opinions enferme le dominant dans une royauté absolue, et ne le rend pas très humain humble, ni humble. Il a parfois peut-être raison, certes mais à quel prix ? il risque d’être admiré par sa puissance mais craint plutôt qu’aimé.
  • 2 Le dominant doit oser l’humilité et la vulnérabilité. Il doit pouvoir (se) dire « Je ne sais pas alors que je crois tout savoir », et  » Je m’affirme trop parce que « j’ai peur d’être vulnérable » mais je ne le reconnais pas. »
    Accepter d’être limité, accepter de sortir de la toute puissance, ne plus avoir besoin d’écraser son prochain pour prendre sa place. est une preuve et une grande avancée vers la maturité.
  • 3 Le dominant doit laisser l’autre penser, sentir, agir différemment de lui en regardant tranquillement à tête reposée, ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas mais sans être obligé de taper du poing sur la table.

Ce n’est pas en rugissant que l’on se fait le mieux respecter. Au contraire, on se fait respecter lorsqu’on prend les autres en considération et qu’on reconnait définitivement que l’affirmation de soi excessive peut être vécue comme une dictature ou terroriser ceux que l’on aime le plus.

Agnès Love Coach

Conclusion affirmation de soi dans le couple

Nous sommes souvent et nombreux à être confrontés à ce déséquilibre en couple entre celui qui n’est pas assez affirmé et l’autre qui l’est trop. Chacun doit faire un pas pour modifier ses comportements excessifs de soumission ou de dominant. Car si l’insécurité du soumis s’apaise, il pourra récupérer sa liberté, mieux poser ses frontières, se positionner et rester affirmé. Pour cela, le soumis doit faire face à ses peurs, les dépasser, orienter son attention sur ce que la vie lui apporte de doux, de bon. Ses peurs viennent d’un manque de confiance en la vie. Ne pas oublier qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné plutôt que de rester coincé dans une relation dominé/dominant.

L’affirmation de soi est l’une des compétences à travailler pour se respecter pour ne pas ou ne plus se faire maltraiter, s’estimer à la hauteur de sa valeur. L’estime de soi est directement liée au respect de soi même !

Agnès Love Coach

Ce sont les excès qui nuisent les relations amoureuses, reste à trouver le point d’équilibre. Ni soumis, ni rebelle, ni dominant, ni dominé mais un juste milieu pour sortir des rapports de pouvoir, de dépendance, d’emprise amoureuse sur lesquels nous flirtons les uns et les autres à certaines périodes de nos vies.

Le but de cet article est de reconnaître tous ces jeux de pouvoir dans le couple pour s’en libérer, s’en écarter, sans pour autant renoncer à la relation amoureuse. Pour cela discutez en ouvertement avec votre amoureux !

Vous avez du mal à vous affirmer ? Ou au contraire, vous reconnaissez être trop dominant ? Vous doutez de la capacité de remise en question de votre partenaire ? Je vous propose de faire un point ensemble ! Une heure de coaching suffit bien souvent pour avoir les clefs pour réussir à rééquilibrer les jeux de pouvoirs ou constater (pas de panique, c’est plus rare) avoir un partenaire incapable de se remettre en question.

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