Agnès Love coach

Je n’arrive pas à le quitter !

Je n’arrive pas à le quitter ! A chaque fois c’est le même scénario… Vous vous sentez prête à faire vos valises et partir puis… vous renoncez ou vous revenez au bout de quelques jours. Pourquoi vous n’arrivez pas à quitter votre partenaire ? Comment savoir si c’est la bonne décision et arriver à tourner la page ? Réponses en 5 RAISONS.

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A chaque fois, c’est le même scénario… Vous vous sentez prête à franchir le pas, à tout lui expliquer, trouver les mots pour justifier votre départ, à boucler vos valises et puis… vous craquez, vous renoncez. Pourquoi est-ce si difficile pour certains de renoncer à leur relation de couple.

Pourquoi je n’arrive pas à le quitter ?

1. Un souvenir inconscient d’une séparation 

Vous pensez savoir parfaitement pourquoi vous ne parvenez pas à quitter l’autre mais bien souvent au-delà des explications rationnelles (je n’ai pas d’argent, c’est trop dur, je suis lâche) se jouent des raisons plus inconscientes liées à votre propre histoire, à votre enfance, aux messages que vous avez reçu de vos parents à cette époque.

« Lorsque vous voulez quitter l’autre sans y parvenir c’est souvent parce que vous cherchez à vous épargner une souffrance, un traumatisme ou quelque chose de transgénérationnel”, explique notre expert. Par exemple si vous avez vécu une séparation douloureuse durant votre enfance (séparation ou divorce des parents, d’un membre de la famille ou immigration des parents), vous avez peut-être inconsciemment décidé de ne plus jamais revivre ce type d’évènements. 

« Vous avez beau savoir que vous seriez mieux séparé(e) de votre conjoint, il y a dans votre inconscient des forces que vous ne maitrisez pas toujours et qui vous poussent à rester. C’est la même chose pour un emploi qui ne nous convient plus mais qu’on conserve. Certaines souffrances ont été telles que “quitter” devient impossible. Ces décisions ont été prises souvent très jeune et nous n’en avons plus conscience une fois devenu adulte.

2. La peur de faire souffrir

La culpabilité peut en effet freiner votre décision de rupture. Vous n’arrivez pas à quitter l’autre de peur de lui faire mal. Vous avez l’impression que vous allez pouvoir supporter cette séparation mais pas votre partenaire. Surtout si vous vivez avec une personne fragile, dépressive ou qui menace de se suicider. C’est très difficile de quitter quelqu’un qui va mal. La culpabilité se renforce lorsqu’il y a des enfants en jeu. Provoquer la rupture, c’est alors aussi affronter la douleur des enfants qui vivent la séparation également à leur manière. Certaines personnes ne peuvent tout simplement pas affronter leur culpabilité, elles préfèrent rester à souffrir que de se vivre en ”mauvaises âmes” ».

3. La peur de vous retrouver seul

A l’idée de fermer votre porte le soir seule dans votre nouvel appartement, de vous assumer sans l’aide de personne, de perdre une partie de vos amis, de quitter votre maison actuelle et vos habitudes, vous ressentez peut-être un vide sous vos pieds, un immense vertige.

Cette peur est bien réelle et légitime, il s’agit d’une prise de conscience de la solitude. La peur de vous retrouver seule vous paralyse mais il ne s’agit parfois que d’un fantasme. Une fois la décision prise, la réalité est souvent plus facile à affronter que ce l’on avait imaginé. Certes, c’est toujours difficile de quitter l’autre quoi que vous fassiez ou imaginiez pour vous rendre le moment moins douloureux. Ne pas arriver à quitter l’autre n’est pas une faiblesse mais plutôt une difficulté à surmonter la séparation. Pour sortir de cette difficulté, il est important de préparer la séparation, trouver des amis sur qui on peut compter, des projets qui nous portent, de nouvelles activités.

4. La crainte de sortir du cocon

Une séparation entre adultes pourrait être comparée à celle que connaît le petit enfant qui voudrait rester à tout prix dans le cocon maternel mais qui doit aller à l’école. Il doit renoncer à ce cocon et se lancer dans le grand bain de la vie pour partir à la rencontre des autres (instituteur, camarades de classe). Lorsqu’il y arrive (lorsqu’il ne pleure plus en allant à l’école), c’est la preuve qu’il est capable de grandir et d’être autonome. Une fois ce travail de séparation réalisé les enfants sont généralement fiers d’eux-mêmes et d’avoir pu s’ouvrir aux autres. 

La séparation se passe au mieux quand l’enfant a une sécurité affective et qu’il sait qu’il va retrouver maman quoiqu’il arrive. En revanche, s’il vit un mode d’attachement “insecure”, il peut avoir du mal à se séparer et vouloir rester « collé » à sa mère ou aux figures d’attachement. Lorsque l’on a ce mode d’attachement et que l’on vit avec la peur de l’abandon, la séparation devient très difficile. Y compris adulte. Cela ne veut pas dire que l’on devient adulte lorsqu’on quitte son mari ou sa femme! Mais il se rejoue quelque chose de cet ordre, en relation avec cette première séparation avec la mère. C’est ce qui nous empêche d’agir ensuite une fois adulte quand on est tiraillé entre l’envie de rester et l’envie de partir.

5. Une manière de garder le contrôle

A menacer l’autre de vouloir le quitter sans arrêt, et de ne jamais passer à l’acte, c’est aussi une manière de garder le contrôle sur sa vie, les autres et les choses ! Cette affirmation qui torture, mais ne se concrétise jamais finalement, c’est comme un fantasme qui permet de se dire ‘Si cela va mal je m’en irai ». C’est comme une porte de sortie qu’on garderait en quelque sorte. Ce mode de fonctionnement permet au bout du compte de ne jamais s’investir totalement dans le couple. 

Il peut aussi y avoir beaucoup de croyances sur le couple comme par exemple que le couple est forcément voué à l’échec. Cette menace de rupture qui plane sur le couple est aussi liée au mode d’attachement. Il peut être ambivalent. C’est à dire, “Je t’aime” et “Je ne t’aime pas” en même temps ou “J’ai besoin de toi” et “je n’ai pas besoin de toi”. Cela se joue très petit, dans le mode d’attachement avec la mère.

Si on a une mère elle-même avec ce genre d’attitude vis à vis de l’attachement, l’enfant pour se protéger de la douleur du manque va être aussi ambivalent, il va savoir qu’il ne faut pas trop s’approcher parce que l’on risque d’être rejeté par exemple. Il va ensuite en grandissant projeter cela sur tous ces modes d’attachement. Garder l’idée qu’on peut s’en aller à tout moment si on le souhaite, c’est garder l’ambivalence de l’attachement. Il y a une peur de la rupture en réalité et un fantasme que cela irait mieux en partant. Mais si par hasard, un jour, c’est l’autre qui s’en va, ces gens–là sont plutôt effondrés ».

Il est possible de travailler notre mode d’attachement pour ne plus rejouer les mêmes choses et donner une chance à son couple. 

Agnès Love Coach

Le quitter ou rester ?

Avant de jeter l’éponge sur votre union ou de la continuer, il serait peut-être intéressant de faire le point ensemble sur les bonnes et les mauvaises raisons de se séparer :

Les mauvaises raisons c’est lorsqu’on se sépare parce que l’on est juste frustré et déçu par l’autre sans avoir parlé de ce que l’on pouvait encore faire ensemble.
Les bonnes raisons c’est lorsqu’on s’aperçoit qu’on a beaucoup essayé de s’entendre et que l’on n’arrive pas à trouver une façon de vivre ensemble qui respecte les individualités de l’un et de l’autre. Et bien sûr, il est urgent de se séparer lorsque l’on vit avec quelqu’un de toxique, négatif et/ou maltraitant.

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