Agnès Love coach

dépendance affective

Comment se manifeste la dépendance affective ?

Dès que leur partenaire s’absente, ils ne peuvent pas s’empêcher de s’angoisser, de regarder compulsivement leur téléphone dans l’attente d’un message ou d’un appel. Ils n’imaginent pas sortir, voir des amis ou encore aller au cinéma sans leur conjoint(e). Ils ont peur de l’abandon en permanence. Ils sont dépendants affectifs. Pour tous les professionnels de l’amour, coachs et psys, ce besoin permanent de la présence et de l’attention de l’autre est nocif pour le couple, mais il est possible de l’apprivoiser.

La dépendance affective : c’est la peur de l’abandon

Marion ne supporte pas la solitude et ne peut s’empêcher de s’inquiéter dès qu’elle est loin de Jean. Elle est agrippée à son téléphone dans l’attente de nouvelles, l‘appelle sans cesse, ne parvient pas à faire des activités par elle-même. Guillaume craint qu’il n’arrive malheur à Sylvie et se sent abandonné lorsqu’elle est loin de lui. Jaloux, il surveille ses faits et gestes et va même jusqu’à fouiller sa boîte mail. Valérie, quant à elle, évite de sortir le soir avec ses amis car elle sait que cela déplaît à Mathias, son conjoint, dont elle recherche systématiquement l’approbation. Grande angoisse face à l’abandon, sentiment de ne pas pouvoir vivre sans l’autre, difficulté à agir par eux-mêmes… Tous trois sont dépendants affectifs. 

Ces personnes ont besoin de l’autre pour vivre, pour exister, pour penser. A tort, elles considèrent, ce besoin comme une nécessité vitale. Ils recréent un lien infantile avec leur conjoint, celui du nourrisson envers la mère. Ils croient devoir leur vie à l’autre, ce qui est incongru dans une relation de couple. Souvent, la cause de cette croyance est liée à un manque d’affection ou de compréhension de la part des parents, parfois même à des situations de maltraitance. L’enfant ayant vécu un sentiment d’abandon ou des expériences de rejet, d’insécurité, peut devenir dépendant affectif une fois adulte. 

Chacun de nous peut également se retrouver un jour dans une relation de dépendance vis-à-vis de l’autre. « Les moments de notre vie où nous sommes fragilisés peuvent nous faire plonger. Un traumatisme, un attentat, un deuil, ou même la vieillesse, sont souvent des éléments déclencheurs. Des personnes qui prennent conscience de la possibilité de leur mort tombent parfois du jour au lendemain dans une relation de dépendance affective ».

Une dépendance qui peut prendre plusieurs formes. On peut dépendre, par exemple, de son conjoint financièrement, intellectuellement – Alice, par exemple, a du mal à penser et se décider par elle-même -, ou encore sexuellement. Parfois, le partenaire entretient aussi cette relation : «Un conjoint trop « protecteur » ressent le besoin de couver son « protégé », se rendant indispensable à ses yeux et pouvant ainsi le contrôler». Derrière la dépendance peut se cacher une forme d’emprise affective.

Voici 3 questions à se poser. Est-ce que je souffre de ma relation ? Qu’est-ce qui me fait peur ? Qu’en disent mes proches ? 

Le dépendant affectif étouffe son partenaire

Ces couples respirent peu. Les moments de solitude, qui permettent à chacun des conjoints de se ressourcer et vivre des expériences à l’extérieur, n’existent plus. Les partenaires tournent alors en rond et se replient sur eux-mêmes. Le besoin systématique d’attention du dépendant affectif est accaparant pour le compagnon. Le risque, c’est l’étouffement, l’impression d’avoir un boulet au pied, de ne plus rien pouvoir faire seul. De telles conditions favorisent la rupture… Ce qui est pourtant ce que la personne souffrant de dépendance affective craint par-dessus tout. 

Comment sortir de la dépendance affective ?

1. Faire face à l’angoisse, affronter ses peurs

Dévorés par une angoisse permanente, les dépendants affectifs peinent souvent à prendre du recul face à la situation. Pourtant, il est nécessaire de nommer, puis d’accepter cette situation, sans quoi rien ne peut changer. Faire face à l’angoisse est le plus difficile. Il est important de comprendre que, même violente, elle ne tue pas et surtout, qu’elle finit toujours par passer !

Mais lorsque l’angoisse monte, lorsque la totalité de ses pensées sont tournées autour de l’absence de l’autre, de l’hypothèse infondée d’une tromperie ou de la peur d’être abandonné, pas facile de relativiser.

CONSEILS : Plutôt que de se dire « il me trompe », tenter de se dire « je l’aime, il va revenir, je lui fais confiance » et se répéter ces paroles comme un mantra, lentement, si possible à haute voix, peut aider. Choisir une pensée valorisante qui ne concerne pas l’autre est encore plus efficace.  Plutôt que de se jeter sur le téléphone de son conjoint pour vérifier ses SMS son Snap ou autre ou de l’appeler compulsivement pour savoir où il est, mieux vaut accueillir sa colère, sa peur, son angoisse. Si l’on craint l’abandon, on ne sait pas quoi faire pour lutter contre cette peur. Mais on peut prendre cinq, dix minutes, en silence, pour l’examiner. Comment se manifeste-t-elle ? Que pourrait-elle nous pousser à faire ? Car le simple fait d’observer une émotion la fait passer. Plusieurs solutions simples peuvent aider à faire redescendre la pression : « On peut prendre une douche froide ou chaude. Cela permet de se recentrer sur son corps, que l’on met dans de nouvelles dispositions. »
Effectuer une marche de vingt minutes, une méditation pour ceux qui savent le faire, écouter une musique douce permettent également de retrouver un peu de calme en soi. Ou faire cet exercice tout simple de respiration, en soufflant plusieurs fois très lentement et à fond lors de l’expiration. L’essentiel : prendre du temps pour soi pour renouer avec ses centres d’intérêts, ses compétences propres. Des activités manuelles, artistiques ou sportives, permettent de se réapproprier son corps et de prendre confiance en soi.

Agnès Love Coach

2. Retrouver confiance dans l’amour de l’autre

Bien souvent, lorsqu’on est dépendant affectif, il est difficile, voire impossible, de prendre au sérieux les gestes de tendresse de l’être aimé. Le manque de confiance en soi pousse à ne pas se croire suffisamment digne d’amour, suffisamment aimable. L’objectif est de parvenir à reprendre confiance dans l’amour de l’autre et ses preuves quotidiennes. Bien souvent, ces preuves sont effacées rapidement par la mémoire. Notez chaque petit geste ou mot doux sur un carnet et y revenir régulièrement, lorsque l’inquiétude pointe. Très rapidement, le carnet sera plein ! 

Comment gérer si c’est votre partenaire qui est dépendant affectif ?

Pas facile d’être sollicité en permanence, de devoir rassurer le partenaire, ou même de faire face à ses reproches ! Adopter l’attitude la plus aimante et bienveillante possible en montrant beaucoup d’amour, explicitement, n’empêche pas de pointer très clairement, mais calmement, les moments où la dépendance est manifeste. Par exemple, quand le dépendant affectif est angoissé à cause d’un message resté sans réponse, dire : « Même si nous ne sommes pas ensemble, je pense à toi. J’ai tellement confiance que même si je ne peux pas te répondre, je sais que ça va aller. Tu peux faire face à ton angoisse. » Une grande générosité en amour qui implique également de ne pas se sacrifier, ni se dévitaliser. Il est capital de garder des moments pour soi : « Le piège, c’est de donner plus de temps et d’attention au compagnon dépendant. La générosité est qualitative. Il ne faut pas se laisser emporter du côté quantitatif. Quitte à envisager des aménagements comme habiter séparément. »

Je vous conseille le livre : « Guérir de la blessure d’abandon » de Sylvie Tenenbaum

Vous ne pouvez pas vous empêcher de « surveiller votre partenaire » ? Ou vous souffrez en silence dès qu’il s’éloigne ? Je vous invite à faire un point ensemble. Bien souvent, une heure au téléphone suffit pour débloquer la situation ! Alors, on prend rendez-vous ?

Agnès, Love Coach

Inscrivez-vous à ma newsletter

Nous promettons de ne jamais vous envoyer de messages indésirables ! Jetez un œil à notre Politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire